Mina s'en va, lalalalala...(titre volontairement entraînant)
Il a dit: "Je crois que je vais quitter ma femme pour toi" ; il l'a regardée droit dans les yeux, comme si elle étais la seule, pas la première, la seule. Tout en restant opaque.
Elle chantait à voix basse des mélodies mélancoliques, frémissante comme la peau mordorée d'un animal.
Il a dit : " Je crois en toi, tu es si belle."
Elle n'en attendait pas tant. De temps. D'air.
Je quitte Mina. C'est une séparation douloureuse, mais nécessaire ; je dois voler de mes propres ailes, ne plus me cacher, ne plus m'éparpiller, rassembler les forces en présence pour oser entreprendre la montée, malgré mes jambes tremblotantes, et la possibilité que le rocher puisse retomber ; l'éblouissement n'est pas négligeable
L'avenir m'appartient, peut-être, ma part tient.
Merci à ceux et celles -que je ne manquerai pas de suivre de l'oeil- pour les mots ailés, voilés, endigués, filés, ténus, tenus, ouverts, enfermés dans des trous. J'efface tout mais n'oublie rien, je les garde présents dans ma cachette secrète. Je laisse nos Eves, toutes ces facettes d'une femme changeante et primaire, elles garderont cette grotte.
Retour de vie, retour d'envie ; "L'écriture a changé mon rapport au monde", et je veux garder mes yeux ouverts, définitivement.
Merci, c'est déjà beaucoup.
Elsa.
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" Au labyrinthe, on entre sans remords,
Et on se perd, dans les rires et les larmes,
Le Minotaure est là, mais sans peur,
Au labyrinthe, on entre sans remords..."
Arthur H.